Lorsque l’on essaye d'imaginer ce que pourrait être un noël en suède on arrive assez bien à visualiser des rennes, de la neige qui recouvre les habitations, et une expérience magique en Laponie Suédoise. Toute cette imagerie participe parfaitement à la magie que représente ces moments enchantés de fin d’année.
À l’instar de plusieurs autres pays du nord de l’Europe, les fêtes de fin d’année ne se limitent pas qu’aux festivités autour de la Saint Sylvestre et du réveillon de noël. Un événement des plus importants prend place le 13 décembre : la Sainte Lucie.
Fête importante en Suède, comme l’est le Saint Nicolas pour l’est de la France, en Allemagne ou aux Pays-bas, la ‘Sankta Lucia’ est aujourd’hui encore très populaire là-bas.
La légende prend part dans la nuit du 13 décembre. Proche du solstice d’hiver, il s’agirait de la nuit la plus longue de l’année. Une nuit où les êtres malicieux et effrayants profitaient de la pénombre pour faire peur aux habitants. Afin d’écarter les êtres mal intentionnés, les Suédois auraient désigné Sainte Lucie pour illuminer les rues grâce à une bougie qui la suivait dans une longue déambulation. Accompagnée d’un cortège, elle se déplaçait de maisons en fermes afin de chasser ces mauvais esprits.
Tradition vieille de 400 ans, elle continue aujourd’hui d’animer la vie culturelle du pays. Une cérémonie, très tôt le matin, est même diffusée en direct à la télévision nationale.
On déguste à cette occasion des ‘Lussebullar’ des gâteaux au safran typiques de la fête de la Sainte Lucie.
Avez-vous déjà entendu parler du Tomten ? Il s’agit d’une petite créature légendaire qui pourrait s’apparenter à un lutin qui fait pleinement partie du folklore Scandinave.
À l’approche de noël, les Suédois accrochent aux fenêtres ces petits gnomes aux fenêtre ou sous le sapin et ajoutent une source de lumière en y apposant des lumières scintillantes.
La légende dit que ce petit gnome servait de protecteurs aux paysans et à leurs récoltes. Le soir de noël, le gnome chevauchait une chèvre de paille pour distribuer des cadeaux à tout le monde.
C’est à partir de 1870 que les Suédois, en réponse à la légende du Saint Nicolas, décidèrent de conserver ce mythe et de se le réapproprier. C’est Jenny Nyström qui en 1880 fit une première représentation dessinée de ce gnome vêtu d’un habit rouge, d’une grande barbe et d’un bonnet rouge. Il s’agirait peut-être de l’origine de la représentation du père noël que nous connaissons aujourd’hui.
Ronald Duck (ou Donald Duck version Suédoise) sonne le début des festivités. Et oui, c’est une emission télévisée suivie par tout le pays par les petits et grands qui lance le réveillon de noël. L’émission est tellement populaire qu’elle réalise les records d’audience de l’année sur ce créneau d’une heure.
Les festivités se poursuivent à 17h pour l’ouverture des cadeaux ! Celà peut paraître tôt, mais c’est à mettre en rapport avec l’heure du dîner plutôt avancée (généralement fixée entre 17 et 18h).
Dès la fin de ce rituel de noël, une chaine humaine est formée autour du sapin. Animée par des chants, des gestuelles et des danses, l’ensemble des convives sont invités à célébrer noël en chansons tout en partageant un instant en commun.
C’est à l’issu de cette activité que chacun se dirige vers le Julbord, un buffet libre service avec un vaste choix avec au menu : saumon, hareng, gibier, boulettes, pieds en gelée, jambon entier et ses accompagnements gratins de pomme de terre, choux ou enore des betteraves.
Et pour arroser tout ça, la boisson traditionnelle (non alcoolisée) du pays est la ‘root beer’ (julmust) ! Un savant mélange de gingembre, cannelle et soda.
Une nouvelle édition du ‘julbord’ est servie le midi. Il s’agit souvent des nombreux restes de la veille ou chez un autre membre de la famille.
Les cadeaux ayant été ouverts la veille, il n’y a pas de séance d’échange de présents à proprement parler.
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